Aïcha Soudania que l'on appelle aussi Aïcha Moulat Lwad ou Aïcha El Hamdouchia en référence aux Hmadcha, a volé la vedette à son maître, le fondateur de la confrérie des Hamdacha en terme d'attrait. La croyance populaire lui attribue des pouvoirs magiques. Aïcha Moulat Lwad était, selon certains membres de la confrérie, une servante de Sidi Ali. Elle a été ramenée d'Orient par son disciple Sidi Ahmed Dghoughi, en vue d'un mariage avec son maître, Sidi Ali, pour obliger ce dernier à mettre un terme à son célibat. Mariage qui n'a jamais eu lieu, Sidi Ali étant décédé.
Selon la légende, Aïcha Moulat Lwad a le pouvoir d'aider les jeunes filles qui se prosternent sur sa tombe à trouver leur deuxième moitié. La prosternation pourrait être plus efficace, recommandent les gardiens des lieux dans un intérêt bien compris, si elle est accompagnée d'offrandes : un bouc, une poule (toujours noirs), des bougies... Le tout est posé dans une grotte prévue à cet effet, à l'ombre d'un figuier. Lequel s'est transformé en un arbre magique où les femmes accrochent un bout de tissu où un sous-vêtement pour que leur vœu d'amour soit exaucé ou pour qu'elles soient débarrassées des mauvais sorts.
Les milliers de sous-vêtement féminins jetés sur le figuier de Aïcha Soudania, sont récupérés et revendus dans les souks d'à côté. Pourtant, des gens de bon conseil prétendent que celui qui utilise ces sous-vêtements risque d'être frappé par la « tabâa » (la guigne).